Chaque année (en dehors du contexte sanitaire actuel), les salons de l'habitat s'installent dans les plus grandes villes de France, l'occasion pour les visiteurs de rencontrer les professionnels du secteur. Outre de nombreuses expositions, des ateliers, des rencontres avec les artisans, ces salons offrent aussi les tendances sur les années à venir et les grandes innovations du bâtiment.
Si aujourd'hui, la RT2020 insiste sur la réalisation des constructions passives, l'avenir se projette sur celles à énergies positives. Les innovations se font désormais dans le sens de l'écologie, il est indispensable d'ériger des bâtiments en respectant les normes de demain.
La production des matériaux de construction représente une part considérable dans les émissions de dioxyde de carbone, dans la consommation énergétique et dans la production des déchets. Il est nécessaire de réussir à produire des matériaux à faible bilan carbone, avec toujours cette volonté de produits de bonne qualité à prix réduit, afin que le client ne soit pas lésé.
Vous l'aurez compris, après des années de consommation sans compter, la planète est devenue notre priorité. En témoigne la mise au vert de nombreuses communes de France. Ainsi, des projets de grande envergure naissent dans les métropoles.
La Tour Hypérion à Bordeaux, la Tour Occitanie à Toulouse, l'immeuble pont Ternes-Villiers à Paris... ces projets ambitieux et innovants « verticalisent » la nature : parce qu'il est vital d'offrir des lieux bas carbone dans les villes surpeuplées, les immeubles sont végétalisés.
L'objectif futur est clair, il faut être capable de recycler les matériaux (brique, béton, verre, métal, bois...) et respecter le principe des 3 R : réduire la quantité de produits, les réutiliser pour les revaloriser, et donc, les recycler. Ainsi, les panneaux solaires sont recyclables à près de 95%, les mégots de cigarettes, les pneus usagés et les plastiques divers sont, entre autres, utilisés pour la fabrication de routes.
Il est capital de nous rapprocher du « zéro déchet », tout en étant capable d'offrir un bon compromis de qualité des matériaux et d'une production à faible coût, en alliant visuel et qualité.
Aujourd'hui, tout cela devient possible grâce à l'évolution des technologies. Ainsi, les chercheurs ont développé des bétons à base de fibres végétales, des briques en champignon ou en papier recyclé, des bétons auto-cicatrisants (grâce à des champignons capables de produire du calcaire et de réparer les fissures apparaissant dans les matériaux).
Deux ponts en béton imprimé 3D ont été installés aux Pays Bas et en Espagne en 2017.